Tous les français bien renseignés se posent la même question. Comment se fait-il que tous les japonais soient des ninjas capables de s’accrocher aux murs ou au plafond et de faire des bonds de plusieurs mètres ? La réponse est simple : à cause des vélos !
En japonais, vélo se dit 自転車 avec le 自 de « suicide », le 転 de « foncer à tout allure sur la route » et le 車 de « véhicule lourd et contondant ». Si les statistiques des suicides au Japon ne sont pas révélées, ce n’est pas pour cacher quelque chose, mais parce que les experts se disputent pour savoir si le fait de monter sur un vélo doit être considéré comme une tentative de suicide ou comme un accident bête. Le vélo japonais est un vélo hollandais lesté avec du plomb. Est considéré comme piste cyclable au Japon tout terrain sur lequel le vélo peut tenir en équilibre. Cela inclue les routes, les trottoirs, les plate-bandes et les piétons les plus faibles. Les béotiens me rétorqueront qu’en Chine, les vélos sont bien plus dangereux qu’au Japon. Laissez moi rire ! Si les chinois partagent avec les japonais le mépris du frein, qui est une option systématiquement ignorée et moquée, le chinois ne pousse pas la logique jusqu’au bout, puisqu’il fait du bruit ! Le cycliste japonais fond sur sa proie dans le silence le plus parfait, là où le chinois ne peut s’empêcher de donner des coups de sonnette qui finissent trop souvent par alerter la victime.
Que faire si un vélo japonais vous prend pour cible ? Une technique qui demande énormément de sang froid mais qui peut marcher est d’imiter l’arbre. Les vélos visant en priorité les piétons, il y a des chances pour que le vélo se désintéresse de vous si l’imitation est correcte. Si vous êtes un grand gaijin, vous pouvez tenter de l’impressionner en écartant les pans de votre veste afin de vous élargir et en poussant un cri en direction du vélo. Là encore, il s’agit d’être sûr de soi. Enfin, la dernière technique est de sauter au plafond et d’y rester accroché, puisque comme je l’ai dit dans le paragraphe précédent, les vélos n’ont pas le droit de rouler au plafond et sont très respectueux du code.
Dans tous les cas, une vigilance de tous les instants est nécessaire, comme le rappellent les boy-scouts distribuant des tracts devant le poste de police près du Kodokan.
19 avril 2009
Human bullet
5 Comments »
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Merci.
Commentaire by Jem — 19 avril 2009 @ 17 h 10 min
Les crampes de rire m’empêchent de taper correctement, alors pour que la rédaction de ce commentaire ne me prenne pas 3 heures de plus j’écris simplement:
+1
Commentaire by Chibilou — 19 avril 2009 @ 17 h 59 min
Ils ont de beaux rayons, vive les nippons.
Fais gaffe à toi quand même. Observer oui, jouer à l’embedded photographe écrasé sous d’agressives rustines, non !
Commentaire by Alex — 19 avril 2009 @ 22 h 16 min
Je confirme, même dans l’océan, y’a pas moyen d’avoir la paix !
http://images.voyageforum.com/public/medium/21497-1217754133.jpeg
T’as plus qu’à trouver un réflex imperméable !
Commentaire by tiflo en vexin — 20 avril 2009 @ 9 h 43 min
[…] avons vu dans un article précédent que les japonais vivaient dans la peur des vélos. Si le vélo est le pire prédateur du japonais, ce n’est pas le seul danger auquel il est […]
Ping by Human Rocket « 10par15 Leblog — 27 avril 2009 @ 5 h 47 min