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27 avril 2009

Human Rocket

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 5 h 47 min

Nous avons vu dans un article précédent que les japonais vivaient dans la peur des vélos. Si le vélo est le pire prédateur du japonais, ce n’est pas le seul danger auquel il est confronté pour autant. Le confucianisme qui règne au Japon permet d’avoir une société très disciplinée et des enfants obéissants, mais en contrepartie, il a créé des personnes âgées parfaitement insupportables. Nous allons donc voir aujourd’hui le cas de la grand-mère japonaise.
Dans un souci de mauvaise foi assumée, nous allons désigner par le terme général de grand-mère japonaise un type particulier de grand-mère qui ne représente évidemment pas la totalité du troisième âge féminin japonais.
La grand-mère japonaise a vu beaucoup de choses dans sa vie et elle est arrivée à la conclusion que le monde n’est qu’une illusion. La preuve étant qu’avec suffisamment d’énergie cinétique, elle peut dissiper toutes les illusions qui se trouvent devant elle. Contrairement au vélo, qui chasse l’homme, la grand-mère japonaise ne s’intéresse pas au reste de l’univers, puisqu’elle EST l’univers. Elle va donc tout droit, engrangeant le maximum d’élan pour continuer. Vous pouvez oublier toutes les techniques d’intimidation ou de bluffe, la grand-mère japonaise n’est de toute façon pas consciente de votre existence. La bonne chose est que si un jour une météorite menace la Terre, on pourra lui envoyer une grand-mère japonaise. La mauvaise, c’est que si vous êtes sur son chemin, vous serez irrémédiablement renversé. Et que la seule reconnaissance que vous pourriez avoir de sa part serait qu’elle se plaigne que votre corps l’a ralentie.

La semaine dernière, dans une rue de Yokohama, j’ai croisé, au milieu d’une foule de gens et leurs enfants regardant passer la parade des araignées, une grand-mère armée d’un vélo. A vrai dire, je ne sais pas si les dangers des deux se cumulent pour donner un monstre légendaire ou si c’est juste le plus fort des deux qui compte, de toute façon, elle avait le vélo à la main, telle une arme contondante et non comme un outil de chasse. Donc j’ai vu de mes propres yeux, juste devant moi, cette grand-mère au vélo tenter pendant plusieurs secondes consécutives de renverser un feu tricolore ! Le soucis d’objectivité qui m’honore me pousse à reconnaître qu’elle a perdu et qu’elle a fini par abandonner pour le contourner, mais je ne pense pas que c’était le cas pour les enfants qu’elle a forcément croisés avant sur son chemin.

26 avril 2009

Petite leçon de photo : suite de la balance des blancs

Filed under: Réflexions photographiques — Frédéric @ 7 h 32 min

Je vous ai laissés haletants à la fin de notre dernier épisode sur la photographie numérique, vous demandant ce qu’était le RAW, pourquoi je faisais des posts geeks et pourquoi il n’y avait pas de chizburger. Au moins une de ces trois questions trouvera sa réponse ici. (more…)

25 avril 2009

Nouvelles du front

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ?,One shot — Frédéric @ 7 h 37 min

Hier soir, j’avais rendez-vous dans un dojo où j’avais été invité grâce aux professeurs du Kodokan. J’étais assez curieux de voir où j’allais tomber, car je sais que ces professeurs ont leurs entrées dans les plus grands dojos universitaires de Tokyo et qu’ils ne m’avaient donné que ce contact.
Déjà sur le chemin pour accéder au dojo, j’ai senti que ça allait me plaire et une fois que je suis arrivé, mon impression c’est confirmée. Le dojo Takagi où je devais prendre des photos fait à peu près la taille de mon salon. De 19 à 20h, cours de petits, avec une quinzaines de jeunes voire très très jeunes. La plus petite devait avoir 4 ans. Ensuite, cours adulte de 20 à 21h, avec des répétitions de katas de haut niveau pour les plus anciens, puis du combat, ce qui dans un dojo plus petit qu’un carré de compétition est assez complexe. Deux heures de photos qui sont passées à tout vitesse, avec la conviction que je voyais exactement ce que je venais chercher ici !
Au final, une pré-sélection de photos beaucoup plus grosse que d’habitude et ça a déjà été un déchirement de retirer certaines photos de qualité moyenne, en raison de l’humanité que j’y vois. J’imagine qu’une fois que je serai redescendu sur Terre, j’arriverai à couper dedans.

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Depuis quelques jours, j’avais commencé la chasse aux figurines Lupin III offertes avec les canettes de café Georgia. J’ai réussi hier à trouver la dernière ! C’est une excellente nouvelle pour les vendeurs de chez Lawson, qui voyaient un étranger débarquer dans leur magasin et retourner consciencieusement leur rayonnage de café, visiblement à la recherche de quelque chose.

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Pour faire de ce vendredi une journée parfaite, le magazine Young Animal du cette quinzaine contient un chapitre de Berserk, pour la première fois depuis des mois. Du coup, je me suis acheté en toute bonne conscience un magazine avec en couverture une jeune fille au bikini clairement trop petit (en même temps, je comprends bien qu’elle ait du mal à trouver sa taille au Japon).

24 avril 2009

Où notre héros prend des coups de soleil dans le parc pour la recherche gastronomique

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 2 h 54 min

Dans la série des billets culinaires, je m’attaque aujourd’hui à un des sujets les plus casse-gueule, car les plus plan-plan qui soit, le bentô !
Le sujet est plan-plan parce que 99% des lecteurs savent tout aussi bien que moi que le bentô est un plateau repas que les japonais composent eux-même le matin avant d’aller travailler ou achètent et qui permet de déjeuner pour une somme modique de manière équilibrée. N’ayant pour ma part ni la cuisine, ni les ingrédients, ni la sensibilité artistique nécessaire à la composition d’un bentô, je me contente de les acheter dans des magasins spécialisés ou dans des combinis et de les manger dans le parc. Le bentô demande assez peu de technique pour être mangé. En effet, à peu près tout y est comestible, à l’exception d’une éventuelle petite feuille dentelée en plastique et de l’inévitable chou rappé. S’il y a une sauce particulière, elles est déposée avec l’aliment auquel elle est destinée dans un compartiment réservé. Il est par contre intéressant de noter que les japonais ne mangent jamais en marchant, ce qui est très mal vu. Il faut donc trouver un endroit pour s’assoir, ce qui n’est généralement pas très difficile, la ville japonaise étant constellée de parcs. Il est également possible de s’asseoir sur les talons à proximité d’un magasin d’alcool, il faut cependant être conscient que cela fait de vous un voyou et que vous êtes dès lors susceptible d’être appréhendé par la police ou tabassé par une bande adverse.
Comme ce blog a évidemment un intérêt culturel fort et qu’il n’a pas encore été mis à profit pour le moment, je vais donc vous expliquer la seule partie pouvant poser problème dans la consommation du bentô : son achat ! On trouve des bentôs, comme je le disais précédemment, soit dans les combinis (supérettes, pour ceux qui ne suivent pas), soit dans des magasins spécialisés, auquel cas, le bentô devant être frais et étant réservé aux travailleurs, ils sont disponibles entre 12h et 14h seulement. Si vous achetez un bentô dans un combini, le vendeur l’agitera probablement à bout de bras en posant une question. Dites oui ! Si vous n’êtes pas dans un combini ou si l’employé n’a pas agité le bentô à bout de bras, vous allez devoir assurer, puisque commence la recherche du micro-onde. Il suffit de savoir qu’il est là, quelque part autour de vous, généralement juste sous votre nez, comment j’ai fait pour ne pas le voir ? Une fois le micro-onde trouvé, une agitation suffisante devrait pousser un japonais compatissant à le régler pour vous. Tout manquement à ces conseils vous mènera inéluctablement à la consommation d’un bentô froid, ce qui réduit considérablement l’intérêt de la chose, croyez-en mon expérience.
Et comme je n’ai absolument aucune chute pour ce billet, je conclue sur une photo de mon bentô, prise au portable donc on n’y voit rien.
miam bento

23 avril 2009

La voie du parapluie

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 3 h 14 min

Mardi soir, je devais aller aux bains publics, auquel cas vous auriez eu droit à un billet consacré. J’ai en fait découvert que les bains sont fermés le 3ème mardi du mois… Ce n’est pas une blague, ou plutôt si, mais pas de mon fait. Et en plus, il pleuvait à seaux (je vous préviens, je ban directement tout commentateur qui dira « donc c’est bon, tu as eu ta douche »). Du coup, voilà un billet sur la pluie au Japon. Ca vous fera les pieds à vous aussi.
Généralement, le dernier mot d’un touriste parisien qui débarque au milieu d’une pluie japonaise avec son K-Way à capuche est « gloub ». La première fois que je suis arrivé à Nara (où j’ai vécu un an) c’était au milieu d’une pluie, j’ai donc immédiatement compris à quoi servaient les tranchées de 1m50 de profondeur et de 1m de large qui bordent la route de part et d’autre, à la campagne. Il n’y a pas de mousson à proprement parler au Japon, comme dans le reste de l’Asie. Par contre, il y a deux averses annuelles, une qui dure du 15 juin au 15 ou 30 juillet, l’autre qui dure le mois de septembre. En réalité, l’humidité de l’air reste constante de la mi-juin à la fin septembre, mais par une astucieuse plaisanterie thermodynamique, la température en août est suffisante pour que l’humidité reste dans l’air au lieu de se condenser, la pression de vapeur saturante est directement liée à la température, tous les ingénieurs vous le diront. Cela nous éloigne du sujet principal, si ce n’est que du coup, vous comprendrez qu’après avoir vécu quelques mois d’août, les japonais regardent la pluie comme un moindre mal.
On a en fait trois différents types de pluie au Japon. Le premier est le typhon, que l’on affrontera de préférence en s’organisant une soirée télé. Le deuxième est la pluie franche et drue. Elle n’est pas accompagnée de vent, qui est réservé au typhon, mais il tombe plusieurs mois de précipitations parisiennes en quelques heures. Le troisième est le pipi de chat, que j’ai découvert il y a peu et qui permet juste au japonais d’organiser des joutes de parapluie, mais voyons cela de plus près.
Les écossais pensent que la pluie s’affronte avec une veste en Gore-Tex, je le sais, j’en ai vu un le faire il y a quelques heures de ça. Les japonais lui préfèrent le parapluie (et les chaussures en Gore-Tex), qui est plus proche de l’esprit du samurai et qui s’accommode bien de la pluie sans vent. Dès la première goutte, qui ne reste pas souvent seule longtemps, les japonais commencent un rite millénaire, celui de la joute de parapluie. Cette tradition dont l’origine est évidemment le champ de bataille, comme toutes les grandes inventions japonaises (sabres, judo, gothic lolita) consiste simplement à ouvrir ou fermer son parapluie, à l’entrée ou à la sortie d’une zone abritée, de manière à le planter dans l’œil ou dans n’importe quelle partie sensible de ses voisins. Si le voisin ne possède pas de parapluie, il est normal et même recommandé de continuer à l’attaquer, même sous la pluie à l’aide des baleines. Dans ce but, l’urbanisme japonais est structuré de manière à avoir un maximum d’interfaces couvert/non-couvert. Il n’est évidemment pas bien vu de garder son parapluie ouvert dans les zones couvertes, même très petites, car c’est de l’anti-jeu et aussi parce que ça porte malheur, ça fait pleuvoir.
Par très beau temps, les femmes sont autorisées à organiser des joutes d’ombrelles, pour lesquelles les hommes sont particulièrement désavantagés, puisqu’ils n’ont d’autre choix que la fuite.

22 avril 2009

Yokohama

Filed under: 10x15 — Étiquettes : — Frédéric @ 2 h 26 min

A l’occasion des 150 ans du port de Yokohama, la ville organise des événements, parades, conférences, etc.
A l’occasion des championnats féminins du Japon de judo, qui se déroulait là-bas, je suis tombé sur la parades des araignées, construite par la compagnie « les Machines de l’Ile » de Nantes dont j’avais déjà mis des photos il y a quelque mois.
J’en ai aussi profité pour passer de nuit dans le quartier de « China Town », célèbre dans cette ville.

Click Me!

Click Me!

20 avril 2009

Judoboy

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 13 h 27 min

En ce moment, tous les soirs, je roule soigneusement mon kimono et je noue ma ceinture noire autour. Ensuite, je jette ce baluchon sur mon épaule et je pars m’entraîner.
J’ai parcouru des pays, j’ai rencontré des gens, j’ai deux diplômes Bac +5, je parle couramment l’anglais et discute en japonais, j’ai participé à un jeu vidéo amateur, affronté des champions de judo et pris un bon paquet de photos, mais je sais que si je rencontrais l’enfant que j’étais à 7 ans, une chose lui mettrais des étoiles dans les yeux et le convaincrait qu’il va réussir sa vie, c’est de voir avec quelle désinvolture j’ai ce geste qui lui semblait alors le plus classe du monde.

19 avril 2009

Human bullet

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 14 h 53 min

Tous les français bien renseignés se posent la même question. Comment se fait-il que tous les japonais soient des ninjas capables de s’accrocher aux murs ou au plafond et de faire des bonds de plusieurs mètres ? La réponse est simple : à cause des vélos !
En japonais, vélo se dit 自転車 avec le 自 de « suicide », le 転 de « foncer à tout allure sur la route » et le 車 de « véhicule lourd et contondant ». Si les statistiques des suicides au Japon ne sont pas révélées, ce n’est pas pour cacher quelque chose, mais parce que les experts se disputent pour savoir si le fait de monter sur un vélo doit être considéré comme une tentative de suicide ou comme un accident bête. Le vélo japonais est un vélo hollandais lesté avec du plomb. Est considéré comme piste cyclable au Japon tout terrain sur lequel le vélo peut tenir en équilibre. Cela inclue les routes, les trottoirs, les plate-bandes et les piétons les plus faibles. Les béotiens me rétorqueront qu’en Chine, les vélos sont bien plus dangereux qu’au Japon. Laissez moi rire ! Si les chinois partagent avec les japonais le mépris du frein, qui est une option systématiquement ignorée et moquée, le chinois ne pousse pas la logique jusqu’au bout, puisqu’il fait du bruit ! Le cycliste japonais fond sur sa proie dans le silence le plus parfait, là où le chinois ne peut s’empêcher de donner des coups de sonnette qui finissent trop souvent par alerter la victime.
Que faire si un vélo japonais vous prend pour cible ? Une technique qui demande énormément de sang froid mais qui peut marcher est d’imiter l’arbre. Les vélos visant en priorité les piétons, il y a des chances pour que le vélo se désintéresse de vous si l’imitation est correcte. Si vous êtes un grand gaijin, vous pouvez tenter de l’impressionner en écartant les pans de votre veste afin de vous élargir et en poussant un cri en direction du vélo. Là encore, il s’agit d’être sûr de soi. Enfin, la dernière technique est de sauter au plafond et d’y rester accroché, puisque comme je l’ai dit dans le paragraphe précédent, les vélos n’ont pas le droit de rouler au plafond et sont très respectueux du code.
Dans tous les cas, une vigilance de tous les instants est nécessaire, comme le rappellent les boy-scouts distribuant des tracts devant le poste de police près du Kodokan.

18 avril 2009

Mon logement et autres anecdotes

Filed under: Et il est où exactement ce Japon ? — Frédéric @ 6 h 02 min

On m’a signalé qu’il pourrait être une bonne idée de mettre quelques photos de là où je loge. Comme la remarque me parait juste, je le fais. (more…)

17 avril 2009

Petite leçon de photo : la balance des blancs

Filed under: Réflexions photographiques — Frédéric @ 11 h 35 min

Comme il s’agit d’un blog de photo, avant d’être un blog de touriste au Japon, aujourd’hui, petit cour de photo numérique. Ou du moins je vais essayer.
L’appareil photo numérique capte l’image grâce à un capteur de lumière composé de photosites. Chaque site ne lit en réalité qu’une seule couleur et un algorithme recompose ensuite l’image en extrapolant. Lorsque le capteur reçoit une couleur, cela peut avoir deux significations : soit le sujet est de cette couleur, soit la lumière qui éclaire le sujet lui fait prendre cette couleur. On pourrait penser que cela n’a pas d’importance, puisqu’après tout, dans les deux cas, la couleur est présente dans la scène. En réalité, ce n’est pas le cas. En effet, si l’œil reçoit la même chose dans les deux cas, le cerveau ne l’entend pas de la sorte. Si la lumière est colorée, le cerveau va faire un travail de correction, afin de tenter de détecter les couleurs « réelles ». Il n’y arrivera pas parfaitement, car il ne peut pas faire la différence entre un objet de la même couleur que la lumière et un objet blanc. C’est la raison pour laquelle certains achats vestimentaires, une fois sortis du magasins s’avèrent décevants… Cette tentative de correction est partiellement consciente, c’est pourquoi on arrive face à un dilemme photographique.
Lorsque l’on prend en photo avec un appareil argentique une scène éclairée par un lumière colorée, le film (dans la mesure où il s’agit d’un film prévu pour la lumière naturelle, mais je vous mets au défi de trouver autre chose de nos jours) va conserver la totalité de la couleur de la lumière. La réaction de la majorité des gens, en voyant une telle photo sera de la trouver ratée car avec une couleur bizarre. Ils n’ont pas conscience du travail qu’a fait leur cerveau et la couleur leur semble donc non naturelle. Une méthode pour corriger ce problème est d’utiliser un flash. Le flash envoi une lumière « blanche » et corrige donc la couleur de la lumière. Cependant, comme dit plus tôt, le cerveau n’a pas corrigé correctement les couleurs, confondant le blanc et la couleur de la lumière. C’est pourquoi les photos de soirée au flash sont si moches. Le cerveau de l’observateur a confondu toutes les couleurs orangées à cause de la lumière artificielle et l’image flashée lui révèle la rougeur des visages et d’autres éléments qu’il ne pouvait pas voir (un autre problème est que la lumière du flash n’est pas forcément blanche). Le numérique a été présenté comme corrigeant ce problème, car il permet de faire la « balance des blancs ». Il s’agit d’indiquer à l’appareil de quelle couleur est la lumière, pour qu’il puisse soustraire cette couleur à la scène. De cette manière, l’image contient les mêmes erreurs que ce que le cerveau a faites, donc tout devrait être bon !
Évidemment, non, sinon je ne serais pas en train d’expliquer tout cela. En effet, la balance des blancs pose plusieurs problèmes. Le premier est la manière dont elle est faite. En général, les utilisateurs de numérique la laissent à « Auto » et c’est un algorithme qui tente de la faire. Cet algorithme est très puissant et étonnamment efficace, il n’en reste pas moins limité par le fait qu’il a une quantité d’informations limitées et qu’il peut donc se tromper (en particulier s’il y a une vraie tendance colorée sur la photo qui n’est pas liée à la lumière). Il est également possible d’utiliser un pré-réglage (lumière artificielle, nuageux, etc.) qui utilisera une valeur moyenne, voire de photographier un élément blanc avec la lumière environnante, ce qui donne le meilleur résultat. Cependant, une fois que cette lumière environnante a été parfaitement supprimée par l’appareil, il reste un point notable, c’est que la correction faite par le cerveau était partiellement consciente. Et que la correction totale de la lumière a enlevé cette couleur qui était malgré tout perçue, d’où un manque.
A ma connaissance, il n’y a aucun moyen de définir précisément la couleur de lumière qui ressemblera le plus à ce que le cerveau a perçu de la scène et la solution que j’ai choisie dans mon travail photographique est de tenter de restituer une dominante que je pense être celle que j’ai perçue au moment où je photographiais (ceux qui ont vu mes photos d’il y a quelques années se souviennent qu’alors, je laissais entièrement la dominante colorée, mais je suis devenu moins radical avec l’age).
A bientôt pour la suite, avec « le format RAW ».

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