Dans la série des billets culinaires, je m’attaque aujourd’hui à un des sujets les plus casse-gueule, car les plus plan-plan qui soit, le bentô !
Le sujet est plan-plan parce que 99% des lecteurs savent tout aussi bien que moi que le bentô est un plateau repas que les japonais composent eux-même le matin avant d’aller travailler ou achètent et qui permet de déjeuner pour une somme modique de manière équilibrée. N’ayant pour ma part ni la cuisine, ni les ingrédients, ni la sensibilité artistique nécessaire à la composition d’un bentô, je me contente de les acheter dans des magasins spécialisés ou dans des combinis et de les manger dans le parc. Le bentô demande assez peu de technique pour être mangé. En effet, à peu près tout y est comestible, à l’exception d’une éventuelle petite feuille dentelée en plastique et de l’inévitable chou rappé. S’il y a une sauce particulière, elles est déposée avec l’aliment auquel elle est destinée dans un compartiment réservé. Il est par contre intéressant de noter que les japonais ne mangent jamais en marchant, ce qui est très mal vu. Il faut donc trouver un endroit pour s’assoir, ce qui n’est généralement pas très difficile, la ville japonaise étant constellée de parcs. Il est également possible de s’asseoir sur les talons à proximité d’un magasin d’alcool, il faut cependant être conscient que cela fait de vous un voyou et que vous êtes dès lors susceptible d’être appréhendé par la police ou tabassé par une bande adverse.
Comme ce blog a évidemment un intérêt culturel fort et qu’il n’a pas encore été mis à profit pour le moment, je vais donc vous expliquer la seule partie pouvant poser problème dans la consommation du bentô : son achat ! On trouve des bentôs, comme je le disais précédemment, soit dans les combinis (supérettes, pour ceux qui ne suivent pas), soit dans des magasins spécialisés, auquel cas, le bentô devant être frais et étant réservé aux travailleurs, ils sont disponibles entre 12h et 14h seulement. Si vous achetez un bentô dans un combini, le vendeur l’agitera probablement à bout de bras en posant une question. Dites oui ! Si vous n’êtes pas dans un combini ou si l’employé n’a pas agité le bentô à bout de bras, vous allez devoir assurer, puisque commence la recherche du micro-onde. Il suffit de savoir qu’il est là, quelque part autour de vous, généralement juste sous votre nez, comment j’ai fait pour ne pas le voir ? Une fois le micro-onde trouvé, une agitation suffisante devrait pousser un japonais compatissant à le régler pour vous. Tout manquement à ces conseils vous mènera inéluctablement à la consommation d’un bentô froid, ce qui réduit considérablement l’intérêt de la chose, croyez-en mon expérience.
Et comme je n’ai absolument aucune chute pour ce billet, je conclue sur une photo de mon bentô, prise au portable donc on n’y voit rien.
24 avril 2009
Où notre héros prend des coups de soleil dans le parc pour la recherche gastronomique
Un commentaire »
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Il y a antinomie entre le titre qui parle de « gastronomie » et le texte qui explique le « bento »
Dans le tritre on t’envie, après on te plaint’ enfin presque.
Commentaire by pa — 24 avril 2009 @ 6 h 47 min